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Bienvenue sur mon blog !

ceci n'est pas une présentation. 

Articles RÉCents

Blog-Mouton

6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 09:31

Ou pas.

Pour les perdus qui se baladent par ici, ce truc là, ça me sert de journal intime. Ce qui ne manque pas d'une contradiction piquante lorsqu'on parle de la toile.

Tsais, le lieu ou chacun se connaît mais dans lequel on ne connaît vraiment personne finalement. On noue des liens de proximité dédiés à la présence constante de personnes qui ne sont même pas vos amis. On s'enferme devant un ordinateur en se disant qu'on est bien là, qu'on est heureux, qu'on s'amuse, et après, le réel a perdu momentanément ses couleurs. ça va tellement moins vite, y'a moins de choix, on peut pas switcher le nuage là-haut dans le ciel.

On peut pas choisir la musique de fond.

Ou encore l'odeur du terrain.

Mais sur internet, on a pas l'odeur de la terre humide l'été, juste après une petite pluie salvatrice.

On a pas l'odeur des lilas ou des muguets lorsqu'ils viennent de faire éclater leurs couleurs au monde.

On a pas le rire de NOS enfants.

Une bière entre amis.

La musique d'une tribu d'oiseaux en train de s'engueuler pour un morceau de pain.

Bref, pourquoi était-je là ?

Ah oui... Des news de mon garçon...

Noam a 8 ans en juillet et il y a eu du mieux et du moins bien.

Il est scolarisé temps plein en CE1, il sait lire, écrire, compter (moins bien certes).

Il a son AVS à temps plein toujours.

Il parvient petit à petit à décrocher de certaines angoisses.

Voilà ici les "mieux".

Les "moins"...

Peu avant la Toussaint, la colère, les violences se sont accrues à tel point que j'ai cédé à la médication en attendant mieux... On a demandé un SESSAD afin d'étendre son suivi et l'aider de manière encore plus approfondie, mais les démarches sont longues, surtout pour avoir une place.. Alors entre deux, pour préserver sa présence en milieu scolaire, à contre-cœur, j'ai accepté qu'on donne à mon enfant un médicament pour le calmer... J'en ai encore honte actuellement. Mais je ne baisse pas les bras, on trouvera comment arranger tout ça sans avoir besoin de continuer à prendre cette merde...

Du fait de la fatigue ou du traitement, ou des deux, le TOC "objets tournants" a repris en force. Machine à laver, CD, main, tout y passe... Il a du coup explosé son lecteur CD, rayé des CD vieux de 15/20 ans à son père..

Il fait pas mal de flapping (beaucoup en fait) et énormément de marche sur la pointe des pieds... mais il n'a pas l'air malheureux.. Simplement, je cherche intérieurement ce qu'il faudrait modifier pour l'aider à se séparer tranquillement du plus visible.. Se frapper la poitrine, tourner.. et voir ce qui déclenche potentiellement le stress pour le devancer..

Armelle ? Et bien MS.. Elle n'a pas changé foncièrement, peut-être pas mal mûri.. Elle dort un peu mieux, seule et dans son lit, mais reste une puce très énergique, empathique, colérique, fantastiquement attachiante.

La famille avance. Petit à petit.

On fait nos choix, qui n'auraient pas été ceux du voisin.

Mais tout comme j'ignore les choix des autres, j'emmerde profondément ceux qui se permettraient de juger nos manières de faire. (Oui, je ne change pas foncièrement moi non plus. Vous en doutiez ?)

A plus.

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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 18:05

"Les troubles présentés par N. évoquent davantage une dysharmonie psychotique..."

L'attaque des mots barbares..

Le retour en force dans ce lieu que nous pensions sécurisé dans ce domaine, de la branche psychanalytique.

De cette psychanalytique qui s'obstine à parler de psychose pour les autistes.

De cette psychanalytique qui a attendu 50 ans après les autres pays développés sur le sujet avant d'arrêter de les enfermer, de les foutre sous neuroleptiques, et de se dire "oups, peut être qu'on s'est trompés ?". Ou pas. Nan parce qu'ils n'admettent pas l'erreur. Et s'obstinent à valoriser leurs termes sous de belles paroles freudiennes. Ou de citer Lacan.

Ou l'autre taré qui enfermait les autistes dans une maison. Surtout loin de la mère castratrice. Celle de qui tout démarre.

Aller dans un Centre Ressource Autisme. Rencontrer des "professionnels", et se faire encore accuser (quoi que poliment, certes, on m'a répété que non non non, ce n'était pas moi la responsable hein. Juste que ma présence induit quand même dans ce terme un trouble mental envers mon enfant. En dehors de ça.. c'est pas moi).

Cette psy' qui se dit que "dysharmonie psychotique", ça le fait très bien, et mieux même, pour parler des autistes atypiques (vous savez, les 90% de la rubrique qui sont verbaux, et qui ne se contentent pas de se balancer dans un coin de pièce en se mutilant. nan. Tous les autres là). Parce que ça signifie que les apprentissages sont déséquilibrés. Un peu freinés par les angoisses.

Comme si cette angoisse, elle, ne pouvait être liée à cette différence neurologique qui rend le monde dans lequel on vit trop riche en émotionnel pour un enfant comme Noam.

Comme si l'un de nous devait vivre chaque jour dans un concert de techno'. en accéléré. Et comprendre des émotions issues d'une autre planète.

Chais pas, juste l'imaginer, moi, ça me fout l'angoisse.

Alors lui... qui le vit...

Mais non. On parle de l'effet comme étant la cause.

Puis. coup de grâce ultime, celle qui vraiment nous montre à quel point on nous prend pour des cons, la fin de la phrase entamée plus haut :

"...ou de troubles envahissants du développement non spécifiques".

c'est à dire la classification mondiale officielle.

Celle qui explique qu'en fait, c'est pas mental.

C'est neuronal.



Donc c'est opposer, de façon consciente, et très sérieusement, que notre gosse est soi un gosse mal dégrossi à cause de la mère qui en a fait pas assez/trop/mal/pas bien. Ou bien. Sinon. Pitêtre. Un gosse handicapé par ses neurones qui lui foutent la merde. Ces neurones qui font qu'il est hypersensible à tout ce qui l'entoure et qui le compose.

Et nous dire qu'on a fait son travail.

Ces mots barbares, je lève mon armée contre eux.

Ces mots barbares, je REFUSE qu'ils passent le seuil de nos vies, et fassent partie de l'histoire de notre fils.

Ces mots barbares, j'ai décidé de les repousser à la frontière ou ils auraient du rester, il y a 50 ans.....

Sur ce... (je vous laisse un lien. Ignorez, s'il vous plait, le lieu ou se trouve l'article, ça n'a aucun rapport dans ce cas précis.. il ne fait que référencer un bilan de la HAS au sujet de l'autisme et des approches française à son sujet..)

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 10:47

Ira à l'école.

 

Janvier 2014 pour la demoiselle. En toute petite section vu qu'elle n'aura pas 3 ans. Il me tarde ! En fait, autant pour Noam, j'étais inquiète, angoissée, un peu triste, autant pour Armelle, j'ai envie qu'elle s'éclate en classe, qu'elle fasse plein de choses et se trouve des potes avec qui se lier d'amitié comme à la crèche. 

Noam lui, il va bien. Son "carnet d'évaluation" était bon.

Bien sûr, dans pas mal de capacités sociales, il est noté "non acquis", mais d'un autre côté, le contraire m'aurait franchement étonnée.

Bien sûr son graphisme n'est pas terrible, mais on bosse dessus gentiment, et ça viendra en temps et en heure, il est très fort mon loulou pour clouer le bec aux pas confiants d'un coup, comme ça, sans prévenir. 

Pis les vacances scolaires arrivent, du repos, enfin, 2 mois presque sans AUCUNE activité, et ça, ce sera pas du luxe vu l'état de fatigue considérable accumulé cette année.

 

On note quand même qu'il a beaucoup, beaucoup progressé. Toujours une vrai pipelette, MAIS de plus en plus souvent de vrais échanges, de partage. Il explique comment il se sent, ou il a mal, et au quotidien, forcément, ça facilite le contact, et ça apaise toute la troupe.

 

Sa frangine.. ah la la... 2 ans et des poussières, un caractère... de folie. Notre fifille.. Celle qui ronchonne "non ! DU TOUT !" quand elle ne veut pas quelque chose. Celle qui tient tête (bon.. pas si longtemps) à son père de temps en temps, qui refuse de dire pardon quand elle a dérapé, et reste au coin 1h avant de céder (elle a de la ressource, je confirme), on cède pas, sinon... elle bouffe tout le monde. Elle a clairement décidé, du haut de ses même pas 80 cm (à la dernière mesure.. finalement.. à peine 79 dis donc !), qu'on ne la lui ferait pas, à elle. Attention les  yeux, elle va cartonner dur à l'école. Pis faire du foot ou du basket avec les potes, parce que mademoiselle ne tient pas de sa maman sur ce sujet : une vraie pro au  ballon.


Vas y que j'essaie de dribbler, que je cours balle au pied, que je fais des échanges impeccable avec ses tout petits pieds et son ballon aussi gros qu'elle. 

Et les échanges frère soeur... ah la la... si vous pouviez voir... Noam ronchonne, grogne sur le canapé. Elle débarque, se colle à ses côtés, commence à le tripoter, il ronchonne encore, elle lui colle les doigts dans le cou et fait "guili guili !!".

Noam tente de résister mollement, pis finalement éclate de rire, et s'éclate à faire des chatouilles avec son "Armellichance" adorée (le petit surnom qu'il lui donne). Personne ne fait ça mieux qu'elle. L'apaiser et lui faire sortir de l'énergie de façon positive, amusante. 

 

Sinon, son truc à Noam, c'est le potager. Il adore ça. Il adore depuis toujours les fruits et les légumes. L'inverse total de sa soeur. Si on lui propose "pâtes ou brocolis", il se jettera sans ciller sur les légumes, de préférence. 

Un p'tit creux ? Qu'à cela ne tienne ! Il va grignoter de la roquette direct dans le jardin. Ou de l'aneth. Il surveille la pousse des patates, des tomates, des poires et des pommes. Il connaît toutes les plantations qu'on a, sait ou elles sont, et me prévient si c'est bon à cueillir. 

 

Du coup, bientôt 5 ans mon p'tit bonhomme... déjà... alors pour son anniversaire, plutôt qu'un Xième jouet qui finirait au fond d'une boîte. Plutôt qu'un livre (il en a genre 100), ou autre truc, papa va lui motoculter un bout de jardin rien qu'à lui. Et il va y planter (il a choisi) : radis 18 jours, et fraises, et roquette. Ses trucs préférés. Un vrai chouette cadeau, un vrai plaisir à partager avec Olivier, lui qui aime autant que son fils regarder pousser nos plantes. Un truc entre paires de couilles, rien qu'à eux. 

 

 

Je dis donc que malgré l'été qui s'est fait oublier cette année. Malgré la pluie, malgré la fraîcheur qui a tellement duré, on va bien. Très bien. On avance, on fait notre petit bonhomme de chemin.. Les enfants grandissent, et je trouve ça très bien... L'autonomie est de plus en plus grande, notre temps libre en tant que couple viendra aussi, et après 5 ans juste "parents ", se retrouver comme "amants" c'est comme le petit chocolat du soir avant d'aller s'coucher.. le petit plaisir qu'on attend, et qui fait vraiment du bien.

 

 

Wala pour nous. On vous embrasse tous, j'espère voir du monde pendant les vacances. Déjà, les frangines et le p'tit neveu qui a bien grandi (ainsi que le grand dadais qui sert de papa). 

 

BISES  

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 10:32

Vas y Oui-Oui, tu souris à la viiiiie. 

 

Putains de génériques de dessins animés qui prennent le crâne et ne vous lâchent plus. Je les hais. 

 

bref. 

 

Nous allons bien.. les petits évoluent tant et si bien que mon coeur se serre de les voir si beaux et énergiques. (Et mes oreilles saignent lorsqu'ils se tapent dessus). 

 

 

 

Je suis en pleine phase de restructuration personnelle, à visée de réorientation mentale. (Sur un CV ça pète). 

 

Donc déjà que je postais vraiment peu, ça va pas aller en s'arrangeant. 

 

Mais je reviendrai. J'vous jure, je reviendrai. 

 

Alors à mes 2 fans. Je vous aime. Si si. 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 14:43

Bientôt.

2 ans que sa petite frimousse de petit clown est arrivée dans notre famille.

2 ans de soleil, de joie, de crises aussi, de batailles qu'on a gagnées ensemble. 

 

Et pourtant.. aujourd'hui, j'ai comme le blues.. Je me dis que j'ai parfois la sensation d'avoir raté des choses. Pas vécu si intensément des grands moments, pas vu ce que j'aurais DU voir, mais que je n'ai pas pu regarder avec attention au moment voulu...

 

Il y en aura d'autres, je le sais, et je me dis que ce sentiment n'est qu'une piqûre de rappel "attention, ta petite princesse aussi est là, a besoin de toi, de ton amour et de ta tendresse, mais aussi, surtout, de ton attention, de ton regard posé sur elle, qui la félicite, qui l'aide à grandir rassurée, et sans avoir besoin de rechercher à tout prix notre approbation". 

Des fois, j'ai peur de ne pas y parvenir... Donner ce qu'il faut à mes enfants, sans en léser un par rapport à l'autre, en devant peser le poids de chaque prise en charge, en devant juger instinctivement ce dont a besoin l'un ou l'autre, et à quel niveau. 

Et je me dis que bien sûr, quand ils seront ados, je serai la pire mère qu'ils aient jamais connue. 

Et que ce jour là, même si c'est pas vrai, ça me mettra un coup dans la gueule. 

 

En attendant.. j'ai quelques années devant moi pour tenter d'être encore, à leurs yeux, "leur super maman qu'ils aiment d'amour tout plein". être prise dans leurs petits bras, avoir des bisous (plein de morve), des guilis dans le cou, et des je t'aime. Plein. Que je me fasse une boîte à rouvrir le jour ou ces mots auront disparu de leur vocabulaire, se faisant remplacer par des saloperies d'adolescents ingrats. 

 

M'en fout. J'aurais ma boîte. 

 

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 15:58

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Et voila la photo floue (mais bon.. normal hein.. hamac et bonhomme en plein balancement, pas évident à prendre en photo le bougre !)

 

Des petites nouvelles.. rapidement, car le quotidien nous court après, sans relâche. 

Nous allons bien. Certaines journées sont plus difficiles que d'autres, sur la route, y'a des cailloux qui font mal aux pieds, ça pique, on dérape, on s'écorche les genoux, mais on s'accroche, on se relève, on souffle sur la plaie, bisous magique, c'est reparti. 

Petit père fait comme il le peut, des ajustements encore sont prévus, ce hamac lui plaît beaucoup, mais il faut aussi revoir son emploi du temps à la semaine, bien trop lourd pour lui. Envisager de passer à une semaine sur deux, pour qu'il puisse souffler lui aussi. Son rôle de petit humain est si dur parfois à gérer, que sa colère sort, entière et explosive, faisant parfois des dégâts autour de lui, et contre lui. 

Petite mère fait comme elle le veut, des ajustement aussi sont prévus, la remise en place de ce petit être minuscule et décidé, l'occuper, la stimuler, son rôle de petite dictatrice la fatigue, et elle dort mal. Son quotidien, celui de gérer son entourage, de tempérer son frère, c'est pas facile quand on a que 22 mois. Mais elle grandit, et devient une jolie petite plante solide et colorée.

Pendant ce temps, papa et maman, ils se tiennent par la main, et se retiennent l'un l'autre parfois, de tomber ou de sombrer. Parfois aussi, on se fait des croche-pieds, on se casse la gueule, on pleure ou on rigole. De vrais gosses dans notre monde intérieur.

 

Et pendant ce temps là.. Noam.. balance, balance.... 

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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 13:44

D'abord, pour ceux qui liraient par ici et qui n'auraient pas facebook, j'ai été publiée sur un blog que j'apprécie, et qui est pas mal lu par beaucoup de mamans. 

L'auteur a accepté de montrer 2 textes au sujet de l'autisme, de Noam et de nous, fort gentiment.

Il ne s'agissait bien entendu pas de faire ma pub, ou de jouer la larmoyante pour me faire plaindre, mais plutôt de parler des enfants autistes, de dire que malgré la difficulté, la vie à leurs côtés est belle, tendre, et pleine de richesse. 

http://www.mamanstestent.com/

 

Sinon.. petite pensée du jour au sujet de mon loustic.

Ce que je trouve toujours suprenant avec Noam, (je ne sais pas si ça a un lien avec l'autisme, ou non, si cela leur est commun à tous. Je sais que c'est commun aux enfants en général), c'est leur tendance empathique très très forte.

Avec les enfants, pas de tricherie. Intériorise comme tu veux l'énervement, la colère, la fatigue, même si tu sembles ne rien montrer, ils savent. Quoi que tu fasses, quoi que tu dises, ils savent.

 

Chez Noam, c'est une évidence... Si je montre le moindre signe de fatigue d'abattement, il devient plus nerveux, excité et tendu. Il me sort en pleine face ce que je ressens à l'intérieur, sans fioriture, ni rien cacher...

 

Je trouve ça à la fois flippant et en même temps, ultra beau. Comme si c'était "Super Empathique", le nouveau super héros à la mode. Il m'oblige à me calmer pour de vrai, m'oblige à ne pas faire semblant, à ne pas faire "malgré que"... Il m'oblige, comme chaque jour, à me dépasser et à ne pas me laisser abattre.

 

Bien sûr, sa frangine fait pareil, et je trouve ça adorable chez elle aussi (ma p'tite poulette... qui fait plein de progrès, qui grandit de plus en plus, essaie de nouveaux mots, de nouveaux modes de communications, ma poulette entière, intègre, explosive, une puce qui n'a pas volé sa place dans la famille quoi !!). Cela dit, ce qui m'impressionne chez Noam, c'est qu'en théorie, les enfants autistes ont des difficultés à comprendre les codes sociaux. Cela donne l'illusion qu'ils ne peuvent saisir de sentiments, ou les retransmettre (vu leurs difficultés d'imitation). Pourtant, chez loulou, ça a toujours été très développé. Il montre parfois avant même qu'on s'en soit rendu compte, les sentiments qu'on a là, tout au fond.

C'est à sa manière bien entendu, il ne va pas me dire "maman, je vois que tu es fatiguée/en colère en ce moment", mais.. une fois qu'on a le décodeur... il est un thermomètre émotionnel sans faille ! 

 

Bref... comme toujours... j'adore mes deux loustics, si proches, si différents, si complices. Mes p'tits radars à moi. 

 

Bisous les gens ! 

 

ps : Chloé, si tu passes par là, le coup de la bouillotte m'a fait tilter, j'en ai pris 2 pour les doudous ! Système à eau chaude (on a plus de micro-onde), mais ça devrait être sympa pour les nuits froides ! 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 09:50

Pour une fois, j'ai trouvé que ce film plongeait très bien dans le quotidien des autistes et de leurs familles, en donnant qui plus est des explications sur le manque de solutions en France, le jugement des psychiatres Freudiens dans l'âme, les accusations aux parents (et dieu sait qu'on en a mangé avec Olivier...).....

 

Si vous ne l'avez pas vu hier sur France 2, s'il vous plait, regardez le replay 

 

http://www.france2.fr/emissions/le-cerveau-dhugo

 

des bisous. 

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 13:31
atypique, adjectif
 
Sens  Qui diffère du type normalhabituelInclassable.
 

 

C'est le sens de ce mot. 

Le bilan de Noam révèle qu'il est autiste atypique. TED, champ autistique, mais qui ne rentre dans aucune petite case préformée. 

La normalité m'a toujours emmerdée, ça tombe bien. 

On reste avec nos questionnements, on sait qu'il n'existe pas de vraie réponse en France pour sa particularité à lui. On sait aussi que nos décisions le concernant sont totalement validées et suivies par les professionnels du CRA de Reims, qui nous a dit de nous abstenir du rendez vous avec les éducateurs, car nos choix pour lui étaient ce qu'ils comptaient nous suggérer : un retour à l'école (4 matinées par semaine avec AVS), un suivi particulier à côté (kiné et orthophoniste chaque semaine, une intervenante à domicile de temps en temps pour nous filer des pistes et nous aider à y voir plus clair quand l'esprit s'embrouille, et les activités avec l'association de temps en temps, qui nous ont en plus permis de découvrir que Noam et le cheval, c'était un peu un début de passion.)

 

Alors suis-je satisfaite de ça ? J'avoue ne pas pouvoir répondre à cette question. Je pensais déjà qu'il était autiste atypique. Même en essayant de prendre du recul, de me dire "je ne suis pas une pro, je me trompe peut être", j'étais convaincue intimement d'avoir raison. Disons que l'avantage, c'est que désormais, plus que ma conviction profonde, c'est un diagnostique posé par des professionnels que je pourrai mettre en avant à ceux qui doutaient, ou qui se posaient encore des questions.

Noam évoluera, c'est certain, jusqu'à quel point, à quelle fréquence ? On ne peut pas l'anticiper... Comme un peu tout son fonctionnement, c'est un petit garçon qui a besoin de temps pour certaines choses. Du temps pour se préparer, accepter l'idée de la nouveauté, et quand il se lance, c'est une vraie fusée. Pour une activité à l'école, 10 min pour le mettre au boulot (le temps de le motiver, qu'il accepte d'écouter la consigne), 2 min pour réaliser le boulot sans se forcer, sans aucune difficulté. 

Donc il évolue par bonds, parfois, il stagne un moment, puis HOP il attaque un nouveau champ d'ouverture, et il nous surprend...


En ce moment, c'est le champ de l'humour et du dialogue, il a à coeur de nous raconter des tas de choses, de parler, d'échanger. De me faire sourire aussi... Ainsi, allongé par terre, je lui demande de se relever. Il me dit "je ne peux pas, je suis tombé !" "bah tu vas bien maintenant, tu peux te relever !" et avec un grand sourire, il sait que je vais rire, il me balance "je ne peux pas, je suis TROP tombé !!".... Comment résister à ça ? 

 

La nouveauté aussi, c'est cette envie profonde qu'il a "de nous rendre content", et pour ça, il développe plein d'efforts, pour voir la fierté dans nos yeux, et nous entendre dire qu'on est contents de lui, qu'on est fiers d'avoir un si grand garçon, qui sait faire tant de choses. Ces petites étoiles alors dans le fond de son regard, nous font fondre et sourire... Même les mauvaises journées, même malade, il trouvera TOUJOURS cette petite chose, cette petite action, ce petit mot auquel je ne peux résister et qui m'apaise en moins d'une minute.

 

C'est pour cela aussi que je l'aime mon atypique, mon particulier, mon exceptionnel.

C'est pour ça que je ne lâcherai rien, et que je me battrai jusqu'au bout des choses, tant qu'il le faudra, pour lui permettre, à lui comme à n'importe quel enfant, de devenir "grand" et de plus en plus autonome... J'ai confiance....

 

 

Le petit "hors sujet" pour faire sourire mes rares lecteurs à nouveau... Noam aux courses avec sa soeur. Une dame s'approche de la puce pour lui parler. Noam rugit "TU TOUCHES PAS MA SOEUR !!". Si jamais on doutait de son instinct de protection avec elle, disons que c'est réglé. C'est le seul à se permettre de lui coller des baffes. (Et c'est la seule qui répond sans craindre une seconde son hurlement perçant). Ce sont des véritables potes de jeux, qui se battent, qui rient, un rapport frère/soeur dont tout parent rêve lorsqu'il fait plusieurs enfants. 

Et même si la petite commence une connerie, Noam prévient toujours papa ou maman, au cas ou. Hier à la pharmacie, il était accaparé par la porte automatique. évidemment, Armelle a fini par sortir, et trop petite pour réactionner la porte et re rentrer, elle était toute penaude à la vitre. Il s'est empressé de venir me chercher "Maman, tu viens voir Armelle !!" en me tirant par la main (ça signifie urgence chez lui). Il a joué à nouveau son rôle de protecteur, celui qu'on ne lui a pas demandé, et qu'il a choisi naturellement.

 

Y'a pas... j'adore mes enfants. Ils sont usants, ils crient, ils ont un caractère incroyable, mais... j'en suis extrêmement fière. 

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 17:37

Il y a 4 ans, trois mois, et un jour, je me disais que c'était super. J'allais être maman. Un peu flippée et douloureuse (on allait m'ouvrir le bide), mais contente. J'allais rencontrer mon fils..

 

Les temps d'avant, j'étais une jeune nana, pleine de principe, de "mon fils sera comme ça, et pas comme ça", "il sera sage, il ne criera pas, sinon, gare à la fessée". "L'allaitement passé 12 mois, c'est bizarre". 

Je pensais que certaines choses étaient dramatiques, que ça valait le coup de s'emporter et de gueuler très fort, pour tout, pour rien. 

Je pensais que tout serait toujours "tranquille", je pensais que je survivrai pas à des nuits de moins de 10h plusieurs fois d'affilée, que je m'en sortirai tranquillement, que je reprendrai le boulot tranquillement aux 6 mois de mon enfant.

 

Y'a 4 ans, trois mois, et  un jour,

J'étais une imbécile, pétrie de principes à la con.
J'étais obtue, impatiente, colérique.

J'étais perdue, je me sentais souvent mal, ou seule.

 

Puis IL est arrivé. Je me souviens de ce jour comme d'hier.

Je me souviens de la main d'Olivier qui serrait la mienne.

Je me souviens de la carresse dans les cheveux de l'infirmière, pendant qu'on offrait une sortie de secours à mon petit homme.

Je me souviens des larmes qui ont brillé dans les yeux de son papa quand nous avons pu être réunis tous les 3.

 

Puis je me souviens la détresse des premiers mois.. la peur, l'angoisse, la folie "et si je ne l'aimais pas ?? et si j'avais fait la plus grosse bêtise de ma vie ??".... La folie de croire qu'on aimera pas son enfant, jusqu'au jour ou il vous envoie soudainement un uppercut d'un seul regard. 

Je me souviens de ce premier "regard", LE regard, celui qui m'a tranché les tripes sans pitié. Celui qui m'a coupé le souffle et m'a hurlé dans la tête "C'EST MON FILS !! Je l'aime plus que ma vie...."...

 

Aujourd'hui, je suis toujours une imbécile, avec beaucoup moins de principes (j'allaite ma 18 mois, mon petit soleil arrivé entre deux. J'essaie de ne jamais m'emporter physiquement, j'ai des échecs, mais j'y travaille), je suis toujours parfois obtue, impatiente, et un peu colérique.

Mais je suis tout ça mille fois moins. Et d'autres choses milles fois plus. 

Et ces évènements qui me semblaient insurmontables, essentiels, me semblent futilités, et sans intérêt. 

Même lorsque mes amis ou ma famille sont loin, je ne me sens jamais seule, j'ai rempli des choses en moi dont je ne soupçonnait même pas le vide auparavent. Ils comblent mes angoisses, de la même façon qu'ils les ont touché sans réserve, pour m'obliger à les affronter.

Ils m'ont appris la vie, qui j'étais, et pourquoi j'étais là.

Ils nous ont appris à Olivier et moi que même quand c'est pas facile, l'union fait toujours la force. Que même si on continue parfois à se combattre, on est tous les 2 pour affronter le quotidien.

 

Il y a 4 ans, 3 mois, 1 jour, je crois que c'est le jour ou j'ai commencé à être. 

 

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